Le dari des khalidji*
* Les étrangers
« Tu parles Dari ? » « Oui, je parle dari » Enfin pas pour tout le monde…
Parler dari, c’est facile avec les afghans « instruits » mais une fois lâchée dans la campagne afghane, c’est beaucoup plus difficile.
L’accent (un incontournable pour moi), le verbe mal conjugué ou mal placé, font que mon public est persuadé que je parle une toute autre langue et attend systématiquement la traduction quand je parle dari.
Et c’est la même chose en sens inverse. Je ne comprends pas forcément l’accent ou les mots employés dans les différentes régions d’Afghanistan.
Ça peut être vu comme une frustration et parfois ça l’est. Mais ça donne des situations des plus cocasses.
Situation n°1
Il m’arrive d’avoir un traducteur ne parlant pas anglais ou français mais bien dari. Je parle donc dari avec cette personne plus instruite qui va traduire en dari à la personne moins instruite et vice-versa. On fait comme on peut…
Situation n°2
Je fais un effort incommensurable pour comprendre mon interlocuteur seule. Dans un premier temps, je lui demande de parler plus doucement, ce que la personne fait les 3 premiers mots et reprend son débit soutenu tout de suite après. Dans un deuxième temps, je demande à la personne de répéter le plus simplement du monde. Alors on s’approche de mon oreille et on me répète tout ça très gentiment mais très très fort… Allez expliquer que non, je n’ai aucun problème de surdité…